La Ferme du Château

  

OURTON a compté trois châteaux : un château féodal, détruit en 1537, un château construit en 1685 par le Comte de Brias, subsistant en partie, et enfin un château du XIXe siècle « la ferme du château »  On y remarque un pigeonnier de 1631 sur lequel sont gravées les armoiries des anciens seigneurs, quelques bas-reliefs enchâssés dans un pignon moderne et deux cheminées en grès piqué.

En ce temps là, en 1855, n’existait plus chez nous le château (qui se trouvait au plat Vivier et qui fut démoli vers 1800) mais son moulin dont le tic-tac ne cessa qu’en 1932 et sa ferme, la belle et immense ferme qu’admiraient alors les passagers de la grand’route.

De cette ferme, rachetée par  les mises de Bruay, transformée avec ses dépendances en coron de 15 maisons ouvrières vers 1900, bombardée affreusement par un avion le 25 août 1944, que reste-t-il ?

Et pourtant avant le début de ce siècle, elle apparaissait encore dans toute sa splendeur et conservait le souvenir de ses anciens propriétaires.

Le claveau de gré central de l’archivolte du portail d’entrée sur le pigeonnier était orné d’un écusson aux 3 fleurs de lys au pied coupé de Vignacourt dans une couronne de lauriers avec la date 1631 (tout a été détruit en 1944).

La porte d’entrée de la maison est surmontée également d’un écusson très fruste, parti de Vignacourt et de … (qui apparaît toujours).

A gauche, dans le mur de brique on remarque encore, dans un cadre de pierre blanche mouluré, les mêmes armes supportées par deux griffons et timbrées d’un heaume grillagé de face, orné de lambrequins, cimé d’une couronne de marquis et d’u bourrelet.

De nombreux reliefs agrémentent quelques ouvertures et parmi quelques bas-reliefs récents et moins classés dont 4 symbolisaient les saisons, en restent deux.

Dans la cuisine se dressait la belle cheminée de gré du 17eme siècle dont parlent les dictionnaires de beaux-arts sous le titre « cheminée d’OURTON » comme œuvre rare et unique (elle a pris la route du musée d’Arras ). Au centre du marteau se détachait en relief un motif armorié semblable à celui précédemment décrit. A gauche, même écu de Vignacourt et représentant Adam et Eve.

Dans la relaverie existait une autre cheminée de gré moins intéressante ornée d’un écusson aux 3 fleurs de lys et d’un autre écusson aux armes seigneuriales.

Tout cela nous redit : « sic transit gloria mundi » : « Ainsi passe la gloire du monde ».

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